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Ambiances habitées et design sonore : seuils, limites, passages

Localisation

CRESSON, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble
Grenoble, France

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A propos

Le CRESSON organise un atelier de formation sur les espaces sonores dans le cadre de la semaine du son 2016 du 1er au 5/02/2016  à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble sous la responsabilité de Grégoire Chelkoff.

Cette semaine intensive a pour objectif de sensibiliser à l’écoute et à l’usage du son (prise de son, analyse, montage, simulation) comme moyen de connaissance, de représentation et de transformation qualitative des espaces contemporains.

 

Seuils, limites, passages

Les dispositifs et les expériences d’articulations et de seuils entre milieux urbains tels que les passages couverts, aériens, souterrains, coulisses, traversées, extensions entre espaces privés et publics ou lieux de transition et de limite, entre urbanité et architecture, offrent des occasions d’expressions et d’usages phoniques et sociaux. Habités et parcourus, ils peuvent faire de nos expériences des mélodies en mouvement. On s’intéressera de manière comparative aux émergences, rythmes, durées et résonances des sons faisant interagir espaces et usages. Les lieux étudiés pourront être supports d’une transformation qualitative à la fois spatiale et sonore.

La production d’une bande son associée à un artefact spatial expérimentable ou une installation phonique constituent les objectifs concrets de cette semaine en testant des outils de représentation et / ou d’esquisse (couplage espace / son) notamment à l’aide de l’outil numérique esquis’sons développé au CRESSON.

 

Déroulement

Des conférences exposeront chaque matin les concepts et méthodes clés permettant d’introduire la dimension sonore dans l’approche du paysage, des espaces urbains et de l’architecture.

Les après midi se déroulent sur les terrains sélectionnés ou en salle de production à l’ENS Architecture de Grenoble au laboratoire CRESSON.

Programme détaillé sur http://ehas.hypotheses.org

Contact

Gregoire Chelkoff

 

Intervenants
Par ordre de présentation dans le planning

Grégoire Chelkoff

Urbanités sonores en mouvement — L’espace sonore est public. Espaces et sons tissent des liens invisibles car morphologies construites et usages résonnent ensemble. Comment connaître et décrire les ambiances habitées, comment les projeter, comment changent-elles ? Plus particulièrement, qu’y deviennent les actions aussi quotidiennes que les voix et les pas ? Un petit tour dans l’histoire urbaine nous permettra de montrer quelques pistes.
Grégoire Chelkoff est architecte enseignant et chercheur, professeur à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, ancien  directeur du laboratoire CRESSON et membre depuis sa création en 1979. Il a initié le site cartophonies.fr à l’issue de la recherche sur le « patrimoine » sonore de la ville nouvelle de l’isle d’Abeau (Cartophonies sensibles d’une ville nouvelle, 2008). Ses recherches ont porté essentiellement sur l’environnement sonore urbain, les effets sonores, les « mises en vue » de l’espace public  et les interactions entre les sens dans l’expérience et la conception des espaces contemporains. Suivant une approche pluridisciplinaire et phénoménale, ses travaux vise à dégager les formants sensibles de l’expérience pour interroger, décrire et concevoir les ambiances de demain.
Page perso CRESSON/ENSAG : http://www.cresson.archi.fr/EQ/EQgc.htm

Jean-Luc Bardyn

Techniques de prise de son et exploitation — Cette intervention plonge au coeur des techniques mises en oeuvre pour capter et traiter le son en montrant les choix et leurs implications :
  • Enregistrement / Stockage / Protection-archivage
  • Les familles de capteurs microphoniques / Stéréo et multicanal
  • Les techniques sur le terrain
  • Dispositifs récents 2010-15
  • Consignes techniques pour le rendu final
Jean Luc Bardyn est preneur de son impliqué au CRESSON depuis 1986, il participé à des nombreux projets de recherche comme ethnographe sonore et preneur de sons, comme il en a conduit (notamment sur le monde des gares et des ports), il a aussi scénographié des expositions sonores et participé à des films en tant que chef opérateur, monteur, sound designer et mixeur cinéma. Chargé de cours, de travaux dirigés et de stages il maîtrise les domaines du son dans ses dimensions esthétiques et techniques mais aussi sociale à travers l’enquête : découverte de l’espace sonore (écoutes, promenades sonores), acoustique musicale et architecturale, technique et esthétique de la prise de son, représentation sonore, maquette sonore, studio audionumérique… Il intervient notamment auprès de l’école d’Architecture de Grenoble et pour l’association Archiméda, Archives sonores méditerranéennes / Centre ressource sur les cultures et l’environnement sonores (co-fondateur avec P. Romieu, 1982-2002).

Pascal Amphoux et Nicolas Tixier

Passages du sensible — La notion de passage est remise à l’ordre du jour depuis deux ans par l’IVM, Institut de la Ville en Mouvement, en lançant des concours et des manifestations dans plus d’une dizaine de villes du Monde.  L’hypothèse est la suivante : Les passages du XIXème siècle, chantés par Baudelaire ou Benjamin, ont marqué l’urbanité des villes denses du Monde entier; à l’heure où la ville s’étale se disperse ou se métropolise, que serait-ce que le passage du XXIème siècle ? L’exposé en examinera la dimension sensible, montrera quelques exemples emblématiques, avant d’en questionner directement la dimension sonore.
Pascal Amphoux est architecte et géographe. Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes. Activité indépendante de praticien et de consultant sur de nombreux projets architecturaux, urbains et/ou environnementaux (Bureau CONTREPOINT, Projets urbains, Lausanne). Chercheur au Centre de Recherches sur l’Espace Sonore et l’Environnement Urbain (CRESSON, Ecole d’Architecture de Grenoble, UMR CNRS). Membre du conseil scientifique de l’IVM Institut pour la Ville en Mouvement, Paris), expert auprès de diverses institutions suisses, françaises ou européennes. Auteur de nombreux ouvrages et publications scientifiques portant notamment sur l’environnement sonore et urbain, et de façon plus spécifique, sur les rapports entre la pratique du projet, l’esthétique paysagère et les méthodes des sciences sociales.
 
Nicolas Tixier est architecte DPLG et docteur en sciences pour l’ingénieur (2001). Professeur à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble (en Théories et Pratiques de la Conception Architecturale et Urbaine), il enseigne aussi à l’École Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy et à l’Institut d’Urbanisme de Grenoble. Chercheur au laboratoire Cresson (UMR CNRS/MCC/ECN Ambiances, Architectures, Urbanités n°1563). Il mène parallèlement une activité de projet au sein du collectif Bazar Urbain (lauréat du palmarès des jeunes urbanistes 2007). De 2003 à 2010, il a été chargé de mission scientifique au Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère au Ministère de la Culture et de la Communication. De 2007 à 2009 il a été membre de la cellule scientifique opérationnelle de la consultation internationale « Le grand pari de l’agglomération parisienne ». Depuis 2009, il est président de la Cinémathèque de Grenoble. Ses travaux actuels portent sur le transect urbain, comme pratique de terrain, technique de représentation et posture de projet.
 
Présentation du film : Hillbrow, de Nicolas Boone, 2014
32’. Traversée d’un quartier de Johannesburg. Il se dessine un labyrinthe de tensions urbaines.

Jean-Paul Thibaud

Un monde sonore de quasi-présences — Que se passe-t-il quand on parcourt un espace avec des écouteurs sur les oreilles ? Le pas du marcheur se reconfigure en même temps que l’environnement sonore alentour. Sommes-nous encore présents ? Ou bien alors absents ? Et pourquoi pas quasi-présents ?
Jean-Paul Thibaud, sociologue, est directeur de recherche au CNRS. Chercheur  au Cresson. Son domaine de recherche porte sur la théorie des ambiances urbaines, la perception ordinaire en milieu urbain, la culture et l’ethnographie sensible des espaces publics, l’anthropologie du sonore, les méthodologies qualitatives in situ. Il vient de publier “En quête d’ambiances. Eprouver la ville en passant” (Genève : MétisPresses, 2015).

Julien Moisans

CRESSOUND — CRESSOUND est le nom donné aux enregistrements sonores effectués par les chercheurs du cresson, au moment où l’évolution des techniques numériques et médiatiques ont commencé à permettre de les sauvegarder, archiver et diffuser largement. Jusque là (début XXIè), bien qu’étant au fondement de la plupart des recherches du labo, ces données « brutes » sonores, n’étaient accessibles que par la reproduction de K7 audio, par quelques publications en CD ou par les fichiers numériques épars dans les collections personnelles des chercheurs.
Le programme CRESSOUND s’est donc développé dans ces 3 directions :
  • la sauvegarde (aspect matériel : la pérenisation des données)
  • l’archivage (aspect de renseignement & d’indexation des données)
  • la diffusion (aspect médiatique : donner accès directement aux données)
Ces 3 dimensions, intrinsèquement liées, ont connu depuis 15 ans des évolutions dont on essaiera de présenter une synthèse de l’état actuel.
Julien Moisans est ingénieur médaticien, musicologue de formation, graphiste & légèrement informaticien, juL intègre le Cresson en 1993 pour prendre en charge les publications du laboratoire & la valorisation de la recherche. La spécificité de celle-ci, axée autour de l’espace sonore, l’amène à mener diverses expériences sur l’ensemble du processus audio : de l’enregistrement in situ, du traitement (analogique puis numérique) & de la diffusion (supports, media, installations…). A partir de 2003, il lance les premières opérations de collectage, archivage, numérisation & publication systématique des enregistrements sonores effectués au labo depuis son origine : récupération des supports analogiques & des machines capables de les lire, process de numérisation, de sauvegarde & de classement de  ces enregistrements…(programme cres s o u n d). Peu à peu, l’étroite collaboration avec Françoise Acquier favorise le développement de la dimension documentaire de ce travail (synthèse & classement de métadonnées mettant en lien ces enregistrements avec les recherches dont ils sont issus) pour permettre leur diffusion large & sous des formes variées : cd-audio, base de donnée, streaming internet, cartophonies…

Françoise Acquier

Création et valorisation des productions audiovisuelles : éthique, métadonnées, partage — L’intervention portera sur les questions de droit d’auteur rencontrées lors de la collecte de matériaux de terrain et lors de la création d’une œuvre audiovisuelle. Ces questions seront abordées dans la perspective de la mise en valeur des œuvres produites par les participants à l’école d’hiver sur les différentes plateformes existantes au sein de l’équipe : catalogue de la bibliothèque, blog de la formation Ehas, Cartophonies… Un schéma général de description des métadonnées des productions ainsi qu’un formulaire d’autorisation de leur mise en ligne sur Internet sera transmis aux participants. Un tour d’horizons des fonds sonores en ligne clôturera cette présentation.
Françoise Acquier est chargée de ressources documentaires au Laboratoire Cresson depuis 2001, elle anime la bibliothèque qui est spécialisée dans les ambiances architecturales et urbaines, Scoop it et un blog sur la plateforme Hypothèses. Ce blog est aussi un outil de valorisation des réalisations de l’équipe. Depuis 2 ans nous investissons les réseaux sociaux à l’aide d’un compte Twitter. Les productions scientifiques de l’UMR, archivées depuis 2004, sont consultables sur le site Zotero. Nous disposons d’une collection sur le portail Hal de l’université de Grenoble. L’analyse du fonds sonore, issu des terrains d’études des chercheurs a démarré en 2006 pour être mis en ligne au sein du catalogue de la bibliothèque à partir de 2011. (1000 enregistrements sont décrits et disponible en ligne). La participation au projet de carte sonore « Cartophonies » permet une nouvelle valorisation de ce fonds. Nos projets pour 2016 : numériser le fonds des rapports de recherche ; mettre en place un portail documentaire pour les services offerts ; Continuer la description des enregistrements sonores et articuler ce fonds à Isidore ou Europeana.

Théo Marchal

Esquis’sons ! Outil d’aide à la conception d’environnements sonores — Présentation d’un outil d’esquisse sonore qui intègre les principaux résultats de la phase de terrain dans une interface paramétrique utilisant les logiciels Rhinoceros, Max MSP et le plug-in Grasshopper permettant ainsi d’esquisser un espace en l’écoutant. La conception spatiale des ambiances sonores des espaces de demain sera ici investie à partir des nouvelles technologies de conception et de fabrication et des outils numériques. Cette communication se fera sur la base d’un projet de recherche ADEME réalisé de 2013 à 2015 (Esquissons! ), et qui questionne l’esquisse des phénomènes et perceptions sonores en milieu urbain, associée à un travail de terrain en situation réelle. On présentera alors les processus de fabrication et de fonctionnement d’un outil d’auralisation directement lié aux problématiques créatives et techniques que mobilise la conception architecturale.
Théo Marchal est architecte Diplômé d’Etat, mention Recherche et sp. Architecture, Ambiances et Cultures Numériques à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble en 2013, Doctorant CRESSON (Directeur de thèse : Grégoire Chelkoff). Spécialisé sur les outils numériques liés à la conception de l’espace tout en portant attention aux ambiances sensibles la participation pendant deux ans à la recherche ADEME « Esquis’Sons! »  se développe dans le cadre d’un doctorat portant sur l’élaboration d’un outil d’évaluation et de conception des ambiances sonores. Enseignant/assistant à l’école nationale supérieure d’architecture de Grenoble depuis Novembre 2013 dans le cadre de différents enseignements tels que le projet d’architecture, l’encadrement d’articles, l’encadrement de TD ou encore la mise en place d’ateliers intensifs sur les thématiques des outils numériques.

Sylvie Laroche et Laure Brayer

Les représentations de l’environnement sonore urbain — Cette intervention à deux voix présentera une synthèse de la 3ème école d’Hiver du Cresson qui avait pour thématique la question des représentations de l’environnement sonore urbain. A partir des productions réalisées dans le cadre de cette semaine de formation, nous aborderons différentes manières de représenter le sonore (le décalage temporel, la transposition littérale et strictement codifiée, la référenciation cinématographique, la transcription graphique et la répétition ou le gommage). La cartographie sonore et la représentation filmique feront ensuite l’objet d’un développement plus approfondi.
Laure Brayer est architecte, docteure en architecture et chercheure au Cresson. Ses recherches portent sur le rôle opératoire du film (comme médium, comme pratique et dans sa réception) dans la compréhension et la conception partagée de l’espace public urbain ; elles sont attentives à la manière dont la fabrication de représentations oriente la compréhension de la vie sociale dans les espaces publics urbains, donne à interroger l’ambiance de son environnement quotidien, ou permet de mettre en partage des expériences urbaines singulières.
  • BRAYER Laure. Dispositifs filmiques et paysage urbain : La transformation ordinaire des lieux à travers le film. Thèse de doctorat en architecture, soutenue le 6/10/2014, dirigée par Jean-Paul Thibaud et Nicolas Tixier. École Doctorale n°454 : «Sciences de l’Homme, du Politique et du Territoire». Grenoble : Université de Grenoble, 2014. 510 p. [En ligne]. URL : http://hal.univ-grenoble-alpes.fr/tel-01123772 (consulté le 01/12/2015).
  • BRAYER Laure. Appréhender, partager et concevoir le paysage en pratique à partir de dispositifs filmiques. Articulo – Journal of Urban Research. [En ligne]. Mager Christophe & Matthey Laurent (Eds.), Special issue 4 : « Le nouveau récit du paysage », 2013. URL : http://articulo.revues.org/2241 (consulté le 01/12/2015).
  • Publications sur HAL : http://cv.archives-ouvertes.fr/laure-brayer
Sylvie Laroche est docteure en architecture, chercheure au CRESSON et actuellement ATER au sein de l’Institut d’Urbanisme de Grenoble. Elle est responsable technique du projet Cartophonies (www.cartophonies.fr). Ses recherches portent sur l’articulation des commerces avec la ville.
  • Chelkoff, Grégoire; Laroche, Sylvie. 2014. « Cartophonies sensibles : la construction d’une mémoire des lieux ». In : Guiu, Claire; Faburel, Guillaume; Mervant-Roux, Marie-Madeleine; Torgue, Henry; Woloszyn, Philippe (dir.). Soundspace. Espaces, expériences et politiques du sonore. Rennes, France : Presse Universitaire de Rennes. Coll. Géographie sociale.
  • Grégoire Chelkoff, Jean-Luc Bardyn, Olivia Germon, Sylvie Laroche. Cartophonie sensible d’une ville nouvelle. Exploration du patrimoine sonore de l’Isle d’Abeau. [Rapport de recherche] Cresson. 2009 URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00993853 (consulté le 01/12/2015).
  • Publications sur HAL : https://cv.archives-ouvertes.fr/sylvie-laroche

Anthony Pecqueux

Ecouter ensemble — Si les travaux sur la musique et le sonore ne manquent pas depuis quelques années, cette communication propose  de revenir sur une question relativement peu explorée en tant que telle, celle de l’écoute collective (en l’occurrence, d’œuvres musicales). En effet, l’accent a surtout porté, en matière de dimension collective liée à la musique, sur le versant de sa production. Du côté des réceptions, si l’ethnographie de l’écoute s’est développée, il y manque encore deux éléments cruciaux à nos yeux. D’une part, il reste à articuler jusqu’au bout ethnographie de l’écoute et observation des collectifs d’écoute : le fait d’être à plusieurs pour écouter n’est pas un à-côté de l’écoute – qu’on tend toujours à se représenter comme la relation entre un seul corps percevant et une source d’émission sonore, alors que ce même corps est par ailleurs inséré dans des activités conversationnelles et plus largement collectives. Les différentes figures de la sociabilité en musique ne font pas qu’un environnement ou un contexte à l’écoute elle-même mais en sont constitutives. D’autre part, étudier l’écoute ne limite pas nécessairement l’analyse à une enquête de « réception » : s’agissant d’activités musicales, tout le monde écoute à un moment ou à un autre, et on peut même établir que l’écoute est l’expérience première en matière de musique, y compris pour les musiciens et les intermédiaires des mondes musicaux. A la jonction de ces deux questionnements, il sera question de chercher à soulever le voile que les mots « collectif » ou « sociable » jettent sur l’activité musicale – et, en particulier, observer la diversité des manières de faire groupe à travers l’écoute musicale, y compris lorsqu’écouter à plusieurs ne donne pas lieu à l’émergence d’un collectif au sens propre du terme. »
Chargé de Recherche au CNRS, CRESSON (UMR AAU 1563 / Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble). Ses recherches portent de manière générale sur une approche écologique, sensible des expériences urbaines. Il a notamment dirigé en 2012 le numéro 90 de la revue Communications, « Les bruits de la ville » et en 2015, avec Olivier Roueff, le numéro 25 de Culture et Musées, « Ecouter de la musique ensemble » ; et récemment publié « John Langshaw Austin, la perception et son ethnographie » dans Ethnographier les sens (Paul-Louis Colon éd., 2013), Paris, Petra, p. 43-70. Il est co-rédacteur en chef de la Revue Ambiances.

Nicolas Rémy

La conception d’environnements sonores durables entendus des balcons, loggias et terrasses — Ce présent projet étudie dans 6 quartiers durables en Europe (Allemagne, Espagne, France et Suède) les qualités sonores des espaces intermédiaires situés en façade de bâtiments que sont les balcons, les loggias, les terrasses et les circulations. Une analyse croisée de la forme physique, de l’environnement sonore et du ressenti des usagers permet de faire émerger les conditions minimales d’existence de situations sonores remarquables. L’ensemble de ce travail est compilé dans un répertoire qui est consultable en ligne sur esquissons.fr. La recherche articule à cette analyse un outil d’esquisse sonore qui intègre les principaux résultats de la phase de terrain dans une interface paramétrique utilisant les logiciels Rhinoceros, Max MSP et le plug-in Grasshopper permettant ainsi d’esquisser un espace en l’écoutant.
Nicolas REMY est diplômé de physique, DEA Ambiances Architecturales et Urbaines et docteur de l’école Polytechnique de l’université de Nantes et des écoles nationales supérieures d’architecture de Grenoble et de Nantes. Après Grenoble et Marseille en France, Nicolas Remy enseigne actuellement l’acoustique, la construction et la statique au département d’architecture de l’école Polytechnique de l’Université de Thessaly à Volos en Grèce. Membre associé au laboratoire CRESSON (UMR CNRS AAU 1563), il a été récemment responsable du volet français du programme européen “European Acoustic Heritage” (2011-2013) ainsi que du programme français de l’ADEME (2013-2015)  Esquis’Sons ! Outils d’aide à la conception d’environnements sonores durables.

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